Main d’oeuvre internationale est le deuxième album de Tulamort, si on compte la démo qu’ils ont sortie en 2008. J’avoue – et j’ai un peu honte de l’avouer – que j’ai jamais écouter leur démo, alors je ne peux pas passer de commentaires sur l’évolution ou le progrès musicale du groupe. Par contre, si vous ètes comme moi et que vous n’aviez jamais écouté Tulamort, le groupe si situe très bien dans le même style de street punk que des groupes comme Brixton Cats, Brigada Flores Magon, Los Foiros, Viande Rouge, et Action Sédition, musicalement et politiquement. Dès le début, c’est clair que Tulamort existe autant pour la musique que pour la lutte antifasciste et anticapitaliste. Le premier morceau, un morceau instrumentale, commence avec un extrait du film de Clint Eastwood, Le bon, la brute et le truand. L’extrait nous informe que le monde est divisé en deux catégories: ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. C’est un extrait qui commence bien l’album parce que ce qui suit sur Main d’oeuvre internationale c’est 13 chansons nous exigeant à dénoncer l’apathie et de choisir un côté. Les barricades n’ont que deux cotés et Tulamort nous demandent de choisir un côté. Leur musique, pour emprunter des paroles de Renaud (où enconre mieux, Los Foiros), est à la fois une caresse et un coup de poing. Une caresse pour ceux et celles qui croient que le punk doit être engagé, et un coup de poing pour les fachos.
Une chose que j’ai trouvé intéressant est la présence de l’histoire dans leur paroles. Des 13 chansons, quatre portent sur des groupes ou des événements historique : la guerre civile espagnole (Mata la muerte), la commune de paris (La complainte d’un révolté), les black panthers (Kill the pigs), et la mutinerie des conscrits de tous les guerres (Les insoumis). Les chansons qui ne portent pas spécifiquement de l’histoire font aussi appel aux leçons que l’histoire peut nous enseigner. La route est longue nous encouragent de rappeler le passé pour la mémoire des vaincus, tandis que Dans ton quartier nous rappellent les mots de nos parents et now grand-parents, que si nous lâchons la rue, nous lècherons le pavé.
Si vous aimez le street punk militant, Main d’oeuvre internationale ne vous décevra pas. L’album frappe fort en terme de musique et de paroles. Les chansons se suivent bien une après l’autre. En gros, après avoir écouté le nouvel album de Tulamort, j’ai eu honte du fait que je n’avais jamais écouté leur démo. Une faute que je cherchera à corriger au plus vite.