Le nouvel EP éponyme de Charly Fiasco est le premier album du groupe Toulousain depuis la sortie d’Un brin d’essence dans la déroute (2011) et le split qu’ils ont fait avec Maladroit plus tôt cette année. Leur ep de six titres ne s’éloigne pas trop du son qu’ils nous ont offert sur leur deux premiers albums. Ceux et celles qui suivent le groupe depuis la sortie de leur démo en 2005 ne seront pas déçus. On y retrouve toujours le pop punk à haute vitesse qui a marqué Petits excès de folie (2008) et Un brin d’essence dans la déroute. Par contre, les chansons sur leur ep font aussi preuve d’une évolution musicale qui fait en sorte que le groupe nous offre un disque qui n’est pas simplement une répétition de leurs premiers albums.

Le morceau « Sept cent soixante dix sept », m’a surtout plu. La chanson se démarque en partie parce qu’elle conte, de manière un peu poétique, la visite que le groupe a fait à Alger où, grâce au Rock Belda, un projet de rencontre et d’échange entre musiciens Toulousains et Algériens, ils ont pu faire un concert au mois de février dernier. C’est une expérience qui semble avoir été fort intéressante, et qu’ils nous content à l’aide du rappeur Toulousain Dadoo, un autre participant au projet Rock Belda. La chanson m’a motivé de m’informer un peu sur le projet Rock Belda, ce qui m’a permis de découvrir le groupe de métal Algérien Lelahell, un groupe de death métal assez impressionant.

En gros, rien de trop innovateur, mais il ne faut pas réinventé la roue pour qu’un album soit un succès. Charly Fiasco font du pop punk vite, parfois agressif, et ça marche. Si, par le passé, vous n’avez pas appréciés leur musique, ce EP ne sera probablement pas assez pour vous convaincre de changer d’idée. Par contre, si vous aimés ce que le groupe a fait dans le passé, vous n’allez pas être déçus.

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